Etre sans destin, Babel
Editeur: Actes Sud Date de parution: 31/08/2009 EAN: 9782742784899 Langue du livre: Français Nature de l’article: Livre
3 960 Ft
Catégorie: Littérature
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Présentation

Eredeti cím: "Sorstalanság"

De son arrestation, à Budapest, à la libération du camp, un adolescent a vécu le cauchemar d'un temps arrêté et répétitif, victime tant de l'horreur concentrationnaire que de l'instinct de survie qui lui fit composer avec l'inacceptable. Parole inaudible avant que ce livre ne la vienne proférer dans toute sa force et ne pose la question de savoir ce qu'il advient, quand l'homme est privé de tout destin, de son humanité.
Imre Kertész ne veut ni témoigner ni "penser" son expérience mais recréer le monde des camps, au fil d'une impitoyable reconstitution immédiate dont la fiction pouvait seule supporter le poids de douleur. Cette œuvre dont l'élaboration a requis un inimaginable travail de distanciation et de mémoire dérangera tout autant ceux qui refusent encore de voir en face le fonctionnement du totalitarisme que ceux qui entretiennent le mythe d'un univers concentrationnaire manichéen.
Etre sans destin : le livre du film (ISBN : 9782742757466, 7.978 Ft) est également disponible aux éditions Actes Sud. Il s'agit du scénario original qu'Imre Kertész a écrit pour l'adaptation cinématographique de son roman. Illustré par des photographies en couleurs de Buda Gulyas, cette version du roman - augmentée et adaptée aux exigences du septième art - constitue une oeuvre à part entière dont émane toute la force narrative du prix Nobel de littérature. Très remarqué au Festival de Berlin (2005), le film Etre sans destin est le premier long métrage de Lajos Koltai, chef opérateur favori d'Istvan Szabo, avec Marcell Nagy, Aron Dimény et Andras M. Kecskés sur une musique originale d'Ennio Morricone. © Actes Sud

L'auteur / la collection

Né dans une famille juive modeste (son père est marchand de bois et sa mère petite employée), il est déporté à Auschwitz en 1944, à l'âge de 15 ans, puis transféré à Buchenwald. Cette expérience douloureuse le marque profondément et nourrit toute son œuvre, intimement liée à l'exorcisation de ce traumatisme et à l'édification d'une patrie littéraire pour un être condamné à constater l'absurdité du monde car on lui a, un jour, « refusé le statut d'être humain ». Revenu en Hongrie, en 1945, il se retrouve seul, tous les membres de sa famille ayant disparu. En 1948, il commence à travailler comme journaliste. Mais le journal dans lequel il travaille devient l'organe officiel du Parti communiste en 1951, et Kertész est licencié. Il travaille alors quelques temps dans une usine, puis au service de presse du Ministère de l'Industrie. Congédié à nouveau en 1953, il se consacre dès lors à l'écriture et à la traduction. C'est la découverte d'Albert Camus (avec la lecture de L'Étranger) qui lui révèle, à 25 ans, sa vocation. La philosophie de l'absurde sera par ailleurs un modèle fondateur pour son œuvre. À partir de la fin des années 1950 et tout au long des années 1960, il écrit des comédies musicales pour gagner sa vie. Il traduit de nombreux auteurs de langue allemande, tels que Nietzsche, Hofmannsthal, Schnitzler, Freud, Roth, Wittgenstein et Canetti, qui ont eu une influence sur sa création littéraire. Dans les années 1960, il commence à écrire Être sans Destin, récit d'inspiration autobiographique, sobre, distancié et parfois ironique sur la vie d'un jeune déporté hongrois. L'ouvrage ne peut paraître qu'en 1975, pour un accueil assez modeste. C'est seulement après sa réédition, en 1985, qu'il connaît le succès. Tenu à l'écart par le régime communiste, Kertész ne commence à être reconnu comme un grand écrivain qu'à la fin des années 1980. Il obtient en 2002 le prix Nobel de littérature, « pour une œuvre qui dresse l'expérience fragile de l'individu contre l'arbitraire barbare de l'histoire ».

Kertész Imre est décédé le 31 mars 2016 à Budapest.

Imre Kertész (Budapest, 1929) sobrevivió a los campos de concentración de Auschwitz y Buchenwald, adonde fue deportado siendo adolescente. Tras su liberación, en 1945, volvió a Hungría a terminar sus estudios, y después de una breve incursión en el periodismo comenzó a escribir piezas teatrales y guiones cinematográficos, al tiempo que desarrollaba una importante carrera como traductor. A partir de su primer libro, Sin destino (1975; Acantilado, 2001), su obra ha estado atravesada por una profunda interrogación ética sobre la que planea la sombra de los totalitarismos del siglo XX. En 2002, recibió el Premio Nobel de Literatura. Entre sus obras destacan Kaddish por el hijo no nacido (1990; Acantilado, 2001), Sin destino (1975; Acantilado, 2001), Yo, otro (1997; Acantilado, 2002), Fiasco (1988; Acantilado, 2003), Liquidación (2003), La bandera inglesa (1991; Acantilado, 2005), Diario de la galera (1992; Acantilado, 2004), Un relato policíaco (1977, 2001; Acantilado, 2007) y Dossier K. (2006; Acantilado, 2007).
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