Le refus, Babel
Editeur: Actes Sud Date de parution: 07/08/2006 EAN: 9782742762859 Langue du livre: Français Nature de l’article: Livre
3 530 Ft
Catégorie: Littérature
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Présentation

Eredeti cím: "A Kudarc"

Autobiographie romanesque à la troisième personne, Le Refus est la pièce centrale d'un triptyque de "l'absence de destin" également composé d'Etre sans destin et de Kaddish pour l'enfant qui ne naîtra pas. Le Refus est d'abord celui des éditeurs de la période stalinienne en Hongrie qui rejettent le roman Etre sans destin. Empêché de rendre publique son approche littéraire de l'expérience concentrationnaire, Kertész entre dans une sorte de douloureuse paralysie. Le Refus est ensuite celui de l'écrivain qui n'abandonne pas et reprend la plume. La deuxième partie du roman raconte l'histoire d'un personnage étrange qui revient dans sa ville après une longue absence et se confronte aux nouveaux maîtres du pays... Souffrance, lucidité, ironie, refus de tout totalitarisme : tels sont les éléments essentiels de l'œuvre d'Imre Kertész. Et telle est la valeur universelle de son art. © Actes Sud

L'auteur / la collection

Né dans une famille juive modeste (son père est marchand de bois et sa mère petite employée), il est déporté à Auschwitz en 1944, à l'âge de 15 ans, puis transféré à Buchenwald. Cette expérience douloureuse le marque profondément et nourrit toute son œuvre, intimement liée à l'exorcisation de ce traumatisme et à l'édification d'une patrie littéraire pour un être condamné à constater l'absurdité du monde car on lui a, un jour, « refusé le statut d'être humain ». Revenu en Hongrie, en 1945, il se retrouve seul, tous les membres de sa famille ayant disparu. En 1948, il commence à travailler comme journaliste. Mais le journal dans lequel il travaille devient l'organe officiel du Parti communiste en 1951, et Kertész est licencié. Il travaille alors quelques temps dans une usine, puis au service de presse du Ministère de l'Industrie. Congédié à nouveau en 1953, il se consacre dès lors à l'écriture et à la traduction. C'est la découverte d'Albert Camus (avec la lecture de L'Étranger) qui lui révèle, à 25 ans, sa vocation. La philosophie de l'absurde sera par ailleurs un modèle fondateur pour son œuvre. À partir de la fin des années 1950 et tout au long des années 1960, il écrit des comédies musicales pour gagner sa vie. Il traduit de nombreux auteurs de langue allemande, tels que Nietzsche, Hofmannsthal, Schnitzler, Freud, Roth, Wittgenstein et Canetti, qui ont eu une influence sur sa création littéraire. Dans les années 1960, il commence à écrire Être sans Destin, récit d'inspiration autobiographique, sobre, distancié et parfois ironique sur la vie d'un jeune déporté hongrois. L'ouvrage ne peut paraître qu'en 1975, pour un accueil assez modeste. C'est seulement après sa réédition, en 1985, qu'il connaît le succès. Tenu à l'écart par le régime communiste, Kertész ne commence à être reconnu comme un grand écrivain qu'à la fin des années 1980. Il obtient en 2002 le prix Nobel de littérature, « pour une œuvre qui dresse l'expérience fragile de l'individu contre l'arbitraire barbare de l'histoire ».

Kertész Imre est décédé le 31 mars 2016 à Budapest.

Imre Kertész (Budapest, 1929) sobrevivió a los campos de concentración de Auschwitz y Buchenwald, adonde fue deportado siendo adolescente. Tras su liberación, en 1945, volvió a Hungría a terminar sus estudios, y después de una breve incursión en el periodismo comenzó a escribir piezas teatrales y guiones cinematográficos, al tiempo que desarrollaba una importante carrera como traductor. A partir de su primer libro, Sin destino (1975; Acantilado, 2001), su obra ha estado atravesada por una profunda interrogación ética sobre la que planea la sombra de los totalitarismos del siglo XX. En 2002, recibió el Premio Nobel de Literatura. Entre sus obras destacan Kaddish por el hijo no nacido (1990; Acantilado, 2001), Sin destino (1975; Acantilado, 2001), Yo, otro (1997; Acantilado, 2002), Fiasco (1988; Acantilado, 2003), Liquidación (2003), La bandera inglesa (1991; Acantilado, 2005), Diario de la galera (1992; Acantilado, 2004), Un relato policíaco (1977, 2001; Acantilado, 2007) y Dossier K. (2006; Acantilado, 2007).
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