Ivan Alexandrovitch Gontcharov est un écrivain russe né à Simbirsk le 18 juin 1812 et mort à Saint-Pétersbourg le 27 septembre 1891.
Gontcharov œuvre toute sa vie en haut fonctionnaire dont le destin est lié à celui de la Russie. Il est employé au Ministère de l’Instruction publique, puis attaché au Ministère des Finances en 1852. On lui confie alors la tâche d’établir les premières relations commerciales avec le Japon, contrée lointaine et fermée. En 1855, il est nommé à la censure, (sous Alexandre II), puis Conseiller d’Etat aux affaires de presse (1863).
En 1847, il publie son premier roman "Une Histoire ordinaire". Il donne l’année suivante des fragments de son chef-d’œuvre "Oblomov" dont il achève la rédaction dix ans plus tard en 1859. Oblomov, aristocrate oisif, est dans la culture russe le prototype de l’homme paresseux et médiocre, qui sacrifie ses rêves à une léthargie, qu’il vit pourtant comme un drame. Ce personnage est devenu en Russie un type et a permis, grâce au critique littéraire Dobrolioubov, l'apparition d'un terme nouveau : l'oblomovisme.
Gontcharov, écrivain célèbre à l’époque, maître incontesté du réalisme positif, haut fonctionnaire, conseiller d’État, et alors attaché au ministère des Finances, accepte le poste de secrétaire de l’amiral Yeftimy Poutiatine, entre 1852 et 1855. Il tient le journal de bord, gère la correspondance, entre en pourparlers avec la diplomatie japonaise et envoie des rapports.
Son livre-témoignage "La Frégate Pallas" est un indéniable document sociologique et ethnographique unique en son genre pour l’époque.
En 1869, il publie son dernier roman "Le Ravin", un procès du nihilisme.
Gontcharov avait des relations amicales tumultueuses avec Ivan Tourgueniev qu'il accusait de plagiat.
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