Íngrid Betancourt Pulecio est une femme politique colombo-française, ancienne sénatrice et activiste anti-corruption.
Elle est enlevée par les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) le 23 février 2002 alors qu’elle fait campagne, malgré les avertissements de la police et de l’armée, dans une zone où la guérilla est fortement présente.
Sa détention est fortement médiatisée, en particulier « sur le registre de l'émotion » en France, ce qui en fait un otage d’une valeur inestimable pour la guérilla. Le gouvernement français essaye de la faire libérer en négociant avec les FARC et avec l'aide du président vénézuelien Hugo Chávez, sans succès.
Elle est délivrée, en compagnie de quatorze autres otages, lors de l’opération Jaque menée par l'armée nationale colombienne le 2 juillet 2008, six ans et demi après son enlèvement. Sa libération, de même que son enlèvement en février 2002, reçoit un large écho dans les médias.
Elle passe une partie de son enfance en France, lorsque son père est en poste à l’UNESCO. Elle fait ses études primaires à Paris (Assomption Lubeck) puis ses études secondaires au lycée français Louis-Pasteur de Bogota.
Après son baccalauréat, elle retourne à Paris pour suivre les cours de l'Institut d'études politiques. Plus tard elle entre à l'Institut d'études politiques où elle a pour professeur Dominique de Villepin. C'est là qu'elle fait la connaissance d'un Français, Fabrice Delloye, qu'elle épouse en 1981. Elle acquiert ainsi la nationalité française. En 1990, Íngrid Betancourt divorce et revient seule à Bogotá.
Elle est élue députée en 1994 et crée son parti, Oxígeno Verde, en 1998. Elle est élue sénatrice la même année.
Elle épouse en 1997 Juan Carlos Lecompte, homme politique colombien, architecte de formation et publicitaire de métier. Dans ses remerciements après sa libération, elle n'aura pas un mot pour lui et le couple est en instance de divorce.
Elle est désignée présidente d'honneur des Verts mondiaux lors du congrès du même nom en mai 2008 au Brésil.
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